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Des Cerisiers du Japon en Vallespir et à Amélie les Bains

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amélie les bains cerisiers

Du Pays du Soleil Levant aux Pyrénées du Levant, les cerisiers du Japon D’Amélie les Bains 

 

Le projet pour le moins original est à l’initiative d’une française, mariée à un japonais, ayant des attaches familiales à Amélie les Bains et Céret.

 

Quand on y réfléchit de plus près ce n’est pas si farfelu, villes et villages sont bien jumelés à des équivalents étrangers, pourquoi alors le Vallespir et Céret sa capitale mondialement réputée pour ses cerises ne ferait pas de même ?

 

C’est donc dans les années 1991 et 1992 que plus de 2000 cerisiers du Japon offerts par une assosciation d’artisans japonais de Tokyo, ont été plantés sur le territoire du Vallespir. Un premier arrivage de mille plants âgés de 3 ans, issus de quatre variétés différentes, ont atterri par avion à Paris avant de rallier les communes de Céret et Amélie les Bains au printemps 91 suivie d’un second arrivage au printemps suivant, étendant les plantations de Prats de Mollo à Banyuls dels Aspres, formant ainsi la route fleurie du Vallespir.

 

Cependant les cerisiers japonais « sakura » sont des arbres d’ornement, on ne récolte pas de savoureux fruits rouges mais on contemple leur exceptionnelle floraison : « hanami » ou « regarder les fleurs » est une coutume traditionnelle japonaise vieille de plusieurs siècles, où l’on se rassemble pour admirer l’aspect féerique de la nature lors de la pleine floraison des cerisiers.
Cette période ne dure que quelques jours par an avant que les pétales ne s’envolent en toute légèreté au gré des vents. La fleur du cerisier est devenu le symbole sacré du caractère éphémère de l’existence.

 

Suggestion de promenade printanière, les cerisiers sont en fleurs

 

Le printemps est de retour, le soleil brille, les oiseaux chantent et les cerisiers du Japon sont en fleur, voilà une excellente occasion de faire une promenade.

 

Partez du centre d’Amélie les Bains, traversez le Pont du Casino et suivez le Tech vers l’Aval, en suivant la rive gauche vous allez en direction de Palalda le village médiéval exposé plein Sud, c’est au pied de ce dernier que vous trouverez une magnifique allée de cerisiers du Japon, profitez de ces senteurs.
Continuez de longer la berge du Tech jusqu’à la hauteur du pont piéton, là sur la gauche un chemin remonte en zigzagues en direction du village médiéval, là plus d’indications, mon conseil est de vous perdre dans ses petites ruelles piétonnes au charme typique des villages du sud, pots fleuris, céramiques, vignes grimpantes … vous irez de découvertes en découvertes !
Montez plus haut dans le village jusqu’à la petite place du parvis de l’Eglise à la superbe porte ornée de ferronneries, cette dernière est ornée par une des tours médiévales encore debout. Pour le retour mêmes indications choisissez une ruelle qui vous inspire et regagnez en descendant les nombreux petits jardins potagers. Revenez par le même chemin jusqu’à Amélie les Bains.

Le village médiéval de Palalda jouit d’une exposition exceptionnelle

Ferronnerie d’art décorant la porte de l’Eglise

Tours médiévales cylindriques surplombant le village de Palalda

Ruelle typique et piétonne du cœur du village médiéval de Palalda

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Un Samouraï à Amélie les Bains

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tombe samouraï à amélie

 

La tombe d’un Samouraï à Amélie les Bains

Quel périple a pu conduire ce Samouraï dans la station thermale d’Amélie les Bains ?

 

 

C’est dans le cimetière communal d’Amélie les Bains que se trouve un tombeau pour le moins mystérieux, sur une dalle de marbre en forme d’obélisque on peut lire « Tombeau de Nomura Kosaburo, élève militaire japonais, décédé le 26 juin 1876″.

 

La seconde moitié du XIX éme siècle au Japon est une période de grand bouleversement le pays est tiraillé entre tradition et modernité, avec d’un côté l’Empereur qui perd de son influence pour ne conserver qu’un pouvoir consultatif, favorable à la fermeture des frontières et de l’autre le Shogun qui détient le pouvoir exécutif et favorable à l’ouverture vers l’Occident. C’est la fin de l’ère Edo.

 

Les relations franco-japonaises connaissaient alors une époque faste : après « le traité de paix, d’amitié et de commerce » conclu en 1858 entre ce qui s’appelait le Shôgunat et le Second Empire, une période de coopération intense s’était ouverte entre nos deux pays avides de développement diplomatique et militaire, industriel et commercial, mais aussi culturel et artistique.

 

Du Pays du Soleil Levant aux Pyrénées du Levant, destin tragique d’un jeune samouraï à Amélie les Bains

 

C’est dans ce contexte que né en 1855 à Osafune, province de Bizen, Kosaburo, fils d’un samouraï d’Okayama, au service du seigneur Ikeda, il perd son père en 1866 à l’âge de 11 ans et hérite de sa charge, c’est jeune mais relativement courant pour l’époque. En 1869 il part étudié à Edo (capitale impérial, ancien Tokyo) où sous l’impulsion de Léon Roche, Consul de France, une école franco japonaise voit le jour, apprenant l’histoire et la langue de Molière à des jeunes samouraïs. En 1870, apprenant la déclaration de guerre de la Prusse, le Professeur Charles Buland alors au Japon, rentre au France avec 12 des meilleurs élèves de l’école militaire de Osaka, Kosaburo en fait partie. 
Ces derniers seraient susceptibles d’intégrer les écoles les plus prestigieuses, telle que l’Ecole Spéciale Militaire de Saint-Cyr, les Mines ou Polytechnique. Ils arrivent 52 jours plus tard au port de Marseille. Le jeune Kosaburo entre alors à l’école Descartes. En, 1872 on retrouve Kosaburo à Paris, il y suit des cours spécialisés de mathématiques supérieurs au Lycée Louis le Grand et prépare le concours d’entrée à l’Ecole Spéciale Militaire de Saint-Cyr pour devenir officier. On le suit grâce à ses carnets d’évaluation de 1872 à 1874, avant de trouver sa trace en 1876 à Amélie les Bains, sûrement victime de la tuberculose, et envoyé en cure à l’Hôpital thermal des armées pour y être soigné. 

 

« gens de bains, gens de peu d’années » Dicton Local du XIX ème siècle

 

Kosaburo s’est éteint le 26 juin 1876, à seuleument 21 ans, dans la station thermale d’Amélie les Bains, il aura était l’un des derniers samouraï du Pays du Soleil Levant et le premier ressortissant japonais du département. 
Aujourd’hui, c’est à Nomura KOSABURO samouraï d’Amélie les Bains, inhumé dans le cimetière communal, que nous devons l’intérêt que nos amis japonais portent à notre Station : chaque année, S.E. l’Ambassadeur du Japon en France ou M. le Consul Général du Japon à Marseille viennent se recueillir sur sa tombe et, depuis quelques années, nous avons eu l’honneur de recevoir plusieurs délégations officielles marquant l’intérêt réel et profond que porte le Japon à notre commune thermale et à son environnement naturel si proche, semble-t-il, des contrées méridionales nippones.
Si vous souhaitez en découvrir davantage sur le samouraï d’Amélie les Bains vous pouvez contacter l’association « Les amis de Kosaburo »

 

 

 

 

 

Le terme « samouraï », mentionné pour la première fois dans un texte du X ème siècle, vient du verbe saburau qui signifie « servir ». L’appellation est largement utilisée dans son sens actuel depuis le début de la période Edo, vers 1600.

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